Qu’est-ce que le financement du terrorisme ?
- C2I - Projet
- 27 mai 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 mai 2020

Nous avons vu précédemment que la lutte anti-blanchiment d’argent peut se faire par plusieurs moyens (voies numériques, voies législatives…) et la question est de se poser dans quelle partie et pour quelles actions cet argent illégal est utilisé ? Il ne faut pas chercher très loin, la plus grande partie de cette somme sert à alimenter et à financer le terrorisme. Voici une vidéo explicative de cette notion.

Il faut dire que les groupes terroristes se soucient de leurs sources de financement. Ces sources sont très vitales pour maintenir leur organisation, leur réputation si soigneusement constituée afin d’attirer plus de followers. Il faut bien évidement opter pour un traitement efficace qui irradie et assèche le groupe de ses racines. Cependant, tout cela, c’est bien connu, c’est de la théorie. Il faut voir ce qui est prévu réellement. En réalité la lutte ne paraît pas suffisamment solide et connait des difficultés. Quel pays accepte de jouer le jeu de la transparence des circuits financiers de son Etat afin de piéger et tracer les terroristes ? Bien évidement, aucun ! C’est un sujet très sensible qui heurte à la souveraineté des pays. D’ailleurs cette transparence pourrait être davantage un moyen d’abus privilégié par ces groupes qui pourraient rendre la lutte
encore plus complexe (1) .
Quatre moyens d’utilisation de divers outils difficilement traçables expliquent pourquoi la lutte contre le terrorisme n’est pas une mince affaire. Le numérique permet de faire de merveilleuses choses mais on le sait bien, c’est aussi utilisé pour faire des actes beaucoup plus discutables. Ainsi, avec le développement du numérique, remonter à la source du financement du terrorisme devient de plus en plus compliqué. En voici quelques raisons.

Avoir un compte bancaire n’a jamais été aussi facile et rapide ! Il n’est plus nécessaire de contacter son banquier pour faire des virements, avoir des crédits (grâce aux cartes BTC2plastic spécifiquement réalisées pour tracer les transactions et les sécuriser pour ne pas permettre aux malfaiteurs de faire des tentatives de collectes des données). Tout se passe généralement en ligne ou sur l’application mobile de la banque utilisée. En effet, cela facilite grandement la tâche à ceux qui financent le terrorisme. Puisque le contrôle d'identité doit être précaire, on n'a pas besoin de rencontrer le banquier en face à face, il est donc pour lui compliqué de contrôler si telle personne est bien celle qu'elle prétend être. Alors, évidemment, quand les autorités compétentes arrivent à mettre la main sur un compte qui a permis le financement du terrorisme, cela ne veut pas dire qu'elles vont forcément réussir à identifier la source. De plus, les utilisateurs d'internet peuvent grâce au réseau privé virtuel VPN, créer un lien direct entre des ordinateurs distants sans révéler leur localisation. Identifier les transactions ne signifie pas systématiquement identifier le délinquant. Cependant ce dernier peut avoir recours à ces techniques d’anonymisation pour parvenir à ses moyens.

Le Bitcoin, (BTC) est reconnu pour être la première devise 100 % numérique au monde (crypto-monnaie ou encore l'unité de compte). Elle a été lancé en 2009 par un mystérieux personnage nommé Satoshi Nakamoto pour effectuer et garantir des échanges de valeur. En effet, le protocole Bitcoin (2) est décentralisé et aucune autorité ne peut intervenir arbitrairement sur les échanges. Dans un quotidien israélien très réputé, il a été déclarée en 2015 qu'un groupe État islamique se serait servie de la crypto-monnaie pour se financer discrètement et collecter des fonds.

Selon Coco Chanel « la mode se démode, le style jamais » Comme dans le monde de la mode, désormais (d’après les analystes d'Interpol) les bitcoins sont démodés et a cédé sa place à trois autres types de crypto-monnaie très recherchées par les escrocs. Comme dans le monde du cinéma, il peut y avoir plusieurs nouveaux talents et acteurs et bien dans le monde des affaires, la présentation des nouveaux acteurs reste une obligation ! Voici l’introduction de Monéo, Dash, et Zcash (3). Des noms très originaux et attirants et qui sonnent très bien, n’est-ce pas ? Leur célébrité est due par leur anonymat ! Visiblement pour rester célèbre comme la marque Coca Cola, il faut garder secret sa fabrication. Ce processus « d’invisibilité » très simple à mettre en oeuvre rend la traçabilité des malfaiteurs difficile ! Ces devises digitales avec une origine légale et non criminelle sont victimes des utilisations malveillantes (avantageant les vendeurs car le retour en arrière est impossible une fois la transaction effectuée).
Quand on voit toutes les méthodes, il est plus facile de comprendre pourquoi la lutte contre le financement du terrorisme est aussi complexe !
Pensez-vous qu'il faille supprimer ce genre d'outil qui rend difficile la traçabilité de son utilisateur ? Seriez-vous prêt à renoncer à votre anonymat si cela pouvait aider à la lutte contre le financement du terrorisme ?
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